Le stress est une réponse psychologique et physique à des défis et à des exigences qui, dans certaines conditions, peuvent nous stimuler et nous aider à résoudre des problèmes, mais qui lors de fortes poussées ou de stress prolongé peuvent compromettre notre bien-être et déclencher une anxiété qui, si elle n’est pas traitée, peut conduire à des troubles plus graves tels que la dépression, qui touche plus de 300 millions de personnes dans le monde.
Le stress peut aussi altérer progressivement le système immunitaire et être également associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires et de pathologies métaboliques et gastro-intestinales.
L’accumulation de preuves sur le rôle des bactéries intestinales sur la santé mentale a amené les scientifiques à considérer le microbiote intestinal comme un « organe endocrinien », ce qui a conduit au concept d’« axe intestin-cerveau », un système de communication dynamique et bidirectionnel impliqué dans le maintien de l’homéostasie.
Cette interaction binaire n’a pas seulement un impact sur notre santé mentale, mais aussi sur plusieurs autres aspects de notre physiologie, comme l’homéostasie du glucose, la satiété, l’obésité, les troubles gastro-intestinaux et inflammatoires. Les éléments de l’axe intestin-cerveau comprennent le signal molécules impliquées au niveau nerveux (système nerveux central et entérique), hormonal et immunitaire.
Certaines souches de probiotiques ont montré leur potentiel en tant que thérapeutiques ou adjuvants dans le traitement du stress et de l’anxiété . Appelés psychobiotiques, ces ferments lactiques travaillent en harmonie avec le corps pour soutenir le bien-être mental. Ils peuvent être une option complémentaire aux thérapies existantes, permettant aux patients de bénéficier d’une approche holistique pour leur santé mentale.
- Mécanisme d’action des psychobiotiques
Voici les principaux axes :
- Régulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien
Cet axe est capable d’affecter la composition du microbiote intestinal et d’augmenter la perméabilité gastro-intestinale. Inversement, on peut supposer que toute modification de la perméabilité intestinale peut également jouer un rôle important dans les dysfonctionnements neuroendocriniens.
Un déséquilibre du microbiote intestinal et le stress peuvent conduire à l’activation de l’axe HPA. Un microbiote intestinal équilibré peut améliorer les effets de l’exposition chronique au stress en limitant les niveaux de cortisol, contribuant ainsi à une meilleure gestion du stress.
- Modulation de la réponse immunitaire
L’intestin contient une grande partie du système immunitaire (70 %). Les données suggèrent que des niveaux élevés d’inflammation augmentent le risque de développer des troubles psychologiques.
Les psychobiotiques influencent l’inflammation systémique, qui est un facteur clé dans certaines pathologies psychiatriques comme la dépression. En modulant la production de cytokines pro-inflammatoires ou anti-inflammatoires, les psychobiotiques peuvent réduire l’inflammation chronique qui est associée à un risque accru de troubles de l’humeur.
- Sécrétion de molécules neuroactives
Le mécanisme d’action des psychobiotiques est donc plurifactoriel et implique des interactions complexes entre l’intestin, le système immunitaire, le système endocrinien et le cerveau.
Ainsi, l’effet équilibrant sur le microbiote intestinal peut réguler étroitement la réponse inflammatoire, activer les voies immunitaires intestinales et circulantes et, par conséquent, influencer l’humeur et la fonction cérébrale.
- Mon regard de naturopathe ou quand conseiller les psychobiotiques ?
- Pour améliorer l’humeur et le bien-être général.
- En cas de stress, d’anxiété ou de sensation de déprime.
- En cas de troubles du stress post-traumatique.
- En cas de fatigue chronique