Nous ne sommes pas que de purs esprits , et tout ce que nous pouvons ressentir passe d’abord pas le corps.
Quelle que soit l’émotion qui nous agite, nous le savons parce que notre corps nous l’indique à sa manière.
On sait qu’on est heureux parce qu’on ressent une sensation agréable dans un ou plusieurs endroits du corps : plénitude ou de détente dans l’estomac, un léger picotement dans le ventre ou un frisson sur les bras, on se sent léger, empli d’un bien-être.
Les ressentis ne sont pas les mêmes pour tout le monde, et une même émotion peut, selon les personnes, donner lieu à n’importe quelle sensation dans n’importe quelle partie du corps.
Chacun d’entre nous a sa manière personnelle de ressentir une émotion : face à quelqu’un en colère, certains sauront qu’ils ont peur en sentant leurs jambes flageoler, ou en ayant envie d’aller aux toilettes, d’autres reconnaitront leur peur en se sentant pousser des ailes dans le dos…
Une émotion de colère ne peut pas exister sans que notre corps se contracte et se crispe : nous serrons, les poings, contractons le visage, notre respiration s’accélère, le cœur bat plus vite et en même temps nous avons envie de faire disparaitre ce qui nous dérange ou agace ou nous menace.
D’une autre manière, le découragement, l’abattement ou la déprime ne peuvent pas exister sans que l’on ressente une impression de lassitude, de dégoût ou d’épuisement..
Nous ne sommes pas des esprits désincarnés. Nous sommes un système complexe dans lequel notre corps influence nos pensées et où nos pensées influencent notre corps : lorsque je suis grippée, fatiguée ou si j’ai une indigestion, mon moral, mes pensées et mes émotions ne seront guère positifs. On dira alors que c’est mon corps qui influence mes pensées, mais l’inverse est également vrai : quand on est amoureux, on se sent en pleine forme et plein de vie ; si je suis fébrile au fond de mon lit, et que j’apprends une très bonne nouvelle, je vais subitement me sentir beaucoup mieux…
Les exemples de ce genre sont multiples et apporte tous la preuve que la pensée influence le corps.
Exercice à mettre en pratique pour ressentir comment la pensée influence le corps :
Pensez à quelque chose d’agréable et observez comment vous vous sentez. Ensuite, pensez à quelque chose de triste, de préoccupant ou de stressant, et voyez comment vos sensations physiques changent au fur et à mesure que vous entrez dans une émotion désagréable.
Maintenant, rappelez-vous d’un événement heureux et extrêmement agréable, (premier baiser, naissance d’un enfant, grande réussite…) et percevez l’évolution de vos sensations lors de cette évocation.
Prenez le temps d’effectuer cet exercice en étant attentif à ce que vous pouvez ressentir physiquement selon que vous pensez à un sujet ou à un autre.