Que l’on s’en rende compte ou non, les traumatismes laissent des traces visibles dans nos comportements et notre personnalité. Certains signes ne trompent pas.
Un mot, un geste ou une répétition de comportement à notre égard durant l’enfance peut nous marquer à vie. Ce que l’on vit durant l’enfance peut nous poursuivre tout au long de notre vie.
Parmi les traumatismes les plus courants figurent ceux liés à l’attachement.
Ce type de traumatisme a lieu lorsque les sentiments de sécurité, de prévisibilité et de confiance d’un enfant sont endommagés par des abus, des négligences ou des soins incohérents ou imprévisibles de la part de celui ou celle qui s’occupe de lui . Les conséquences de ce type de traumatisme peuvent notamment ressurgir dans les relations futures et en particulier amoureuses.
Les conséquences d’un traumatisme lié à l’attachement
Le lien d’attachement, lorsqu’il est sûr, sécure et fiable, fournit les fondations de base pour développer un sentiment de sécurité, une image de soi stable et un sentiment d’efficacité dans la gestion de soi.
Le lien fiable permet d’établir de bonnes relations avec les autres, mais aussi avec soi-même. C’est pour cette raison que les traumatismes liés à l’attachement peuvent laisser des traces sur la durée. Un traumatisme de l’attachement non guéri peut avoir des effets dévastateurs sur la qualité générale de la vie d’une personne, notamment sur sa capacité à être présente dans ses relations et sur les choix qu’elle fait pour elle-même.
Comme il peut être difficile d’avoir le recul nécessaire pour prendre conscience de nos propres traumatismes, voici cinq signes à ne pas négliger :
- Les comportements d’évitement : pour se protéger du traumatisme, les personnes concernées vont adopter des comportements qui leur font du bien et les détournent de leur souffrance et de leurs émotions. Ces comportements compulsifs peuvent se manifester sous la forme d’un trouble alimentaire, d’une consommation de drogue ou d’alcool, d’un surinvestissement dans le travail ou d’une tendance à s’investir dans des relations « pansements ».
- Le besoin de contrôle : ceux que l’on appelle « les maniaques du contrôle » le sont pas toujours par hasard. « Il se peut qu’ils contrôlent tout dans leur vie pour avoir un sentiment d’ordre ou pour repousser les sentiments d’anxiété ou les peurs… Un sentiment écrasant d’impuissance dans l’enfance se manifeste souvent par un contrôle excessif à l’âge adulte. »
- La difficulté face aux émotions : les personnes ayant vécu un traumatisme ont dû mal à reconnaître et accepter leurs propres émotions, mais aussi celles des autres. Cela se traduit par une difficulté à lire les émotions de leurs proches, à montrer de l’affection, à être à l’affût du moindre signe de changement émotionnel chez l’autre et à l’exagérer ou encore à avoir du mal à se sentir proche des autres.
- Le jugement tranché : le traumatisme peut pousser à avoir un avis radical lorsqu’il s’agit d’un partenaire ou potentiel partenaire. Les personnes sont perçues en noir ou en blanc, en bon ou en mauvais.
- Le sabotage des relations : Comme de nombreuses personnes ayant subi un traumatisme de l’attachement ne sont pas conscientes de leurs blessures, elles fonctionnent sur le mode de la survie. Ainsi, elles peuvent inconsciemment tester l’investissement émotionnel de leur entourage, puis les repousser pour se protéger et pour éviter d’être abandonnées.
Mon regard de thérapeute :
Les troubles de l’attachement peuvent créer un haut niveau de stress et d’insécurité.
L’idée sera donc de renforcer son sentiment de sécurité intérieure et extérieure, en développant davantage ses ressources personnelles :
- Travailler à construire une bonne estime et une belle confiance en soi
- Apprendre à dire non, mettre ses propres limites
- Apprendre à communiquer de façon bienveillante avec les autres
- Ne plus craindre les conflits et savoir les gérer
- S’observer pour identifier ses émotions, ses besoins et ses désirs
- Apprendre à ressentir ses émotions, développer ses sensations
- Prendre conscience de ses difficultés sans les nier ni les fuir
- Chercher un lieu de vie qui nous sécurise
- Prendre contact avec la nature, s’autoriser à se détendre, prendre du temps pour soi, aller chercher le calme et la sérénité
- Développer sa créativité
- Lire des livres de développement personnel
- S’autoriser à être heureux
- …
Arrivera un jour où il n’y aura plus de lutte, la personne sera prête à reprendre les rênes de sa vie, à (re) devenir le capitaine de votre bateau.